22.12.04

ni gourous, ni marketing

Justement, quand quelqu'un commence à dire "ni marketing, ni gourous", j'ai une réaction d'hypersensibilité intellectuelle qui se met en place et j'ai l'impression qu'un panneau lumineux géant, fait de tubes néon rouges, se met à clignoter pour attirer mon attention : "Mon Cul !". Et qu'au dessus de la personne qui vient de m'assener la maxime un autre panneau clignote au même rythme : "Faux cul !".

Penser que n'importe quelle activité humaine ne génère pas ses gourous et qu'elle puisse échapper au marketing ne peut être que le fait d'individus qui soit manquent d'expérience soit décident sciemment de ne pas en tenir compte pour défendre une thèse qui les "arrange".
Néanmoins, j'ai gardé le titre du chapitre pour pouvoir discuter des gourous, du marketing et de ceux qui nient que ses deux problèmes puissent intéresser les blogs, soit en se fourvoyant, soit pour véhiculer une image médiatique.
Pour vous éviter des questionnements sur ma motivation autant que je vous en parle clairement dès à présent. Je commence à accumuler une certaine expérience dans le domaine des blogs, je pense que j'ai une "vision" qui pourrait intéresser d'autres personnes et je prétends pouvoir la transformer en revenu en publiant mes écrits et en me positionnant en expert du domaine. Non pas en tant qu'éditeur de blog, mais en tant qu'observateur, mettant à profit des techniques d'analyse classique dans un domaine que certains prétendent y échapper.
Contrairement à d'autres, je ne pense pas en faire mon gagne-pain. Tout au plus de quoi me payer quelques plaisir que je ne m'autorise pas autrement. Je me donne ainsi la latitude d'une part à ne pas avoir à être complaisant avec qui que ce soit, d'autre part de ne pas avoir à vous convaincre que j'ai raison. Il me suffira d'enclencher des approches critiques, sans être un donneur de leçons. Le fait de publier le texte ici, avant de le soumettre à un éditeur, est une garantie supplémentaire quant au fait que le contenu soit "indépendant". [Malgré le fait que Cyril Fievet ne semble pas le croire, j'arrive à faire des différences même parmi les éditeurs ! Et je ne vois pas les raisons d'être affablé avec ceux que je n'estime pas. Par contre je le suis naturellement avec ceux qui me paraissent "bien" :-)] Je me suis imposé l'exercice de suivre le plan de quelqu'un d'autre [Ceci est bien plus chiant que de se faire un plan qui suit de près ses idées, mais ça ne serait pas du jeux...], mais le contenu sous les "titre" que je trouve un peu fanfarons, n'est pas soumis à l'approbation de qui que ce soit d'autre que moi. Et en plus il est ouvert à la discussion et aux commentaires. Et tous les commentaires sont les bienvenus, y compris les insultes. Parce que votre opinion compte autant que la mienne ici. Petite précaution pour éviter les dérives et les slogs, il faut être inscrit auprès de Blogger pour commenter; ça ne coûte pas et ça ne rapporte pas non plus !.

Faites vous partie de ces inconscients qui peuvent penser que le blogger laisse son cerveau au vestiaire de son blog ? Non, probablement non. Au contraire, il y a des chances que vous croyez fermement que le blogger arrive face à l'écran de saisie avec toutes ses idées en éveil. Si c'est le cas, je n'aurais pas de problème à vous faire discerner les "gourous" qui ont facilité la formation de ses idées. Pas besoin qu'ils aient un blog ! Certains ne sont plus vivants et plusieurs peuvent appartenir à des âges bien éloignées de nous. Ils n'en ont pas contribué à former les idées du blogger qui s'apprête à écrire un billet sur tel ou tel sujet. Nos spectres ne nous abandonnent pas au seuil du Net. Ils y entrent avec nous.
Si vous avez entendu parler des blogs et décidé d'en tenir un il y a aussi des chances que vous ayez été influencé par les gens qui en avaient un avant.
De même, il est fort probable que vous ne vous êtes pas livrés à un examen approfondi des possibilités offertes par les différentes plate-formes des blogging, pour peser les pour et contre et prendre une décision quant à laquelle utiliser. Il est possible même que vous n'en connaissez qu'une seule, et encore pas en profondeur, n'ayant pas fait le tour des possibilités qu'elle offre. Je prends pour exemple flagrant les utilisateurs de ma plate-forme préférée, Blogger. Plusieurs centaines de milliers et nombreux informaticiens parmi eux. Et plein de gens à se lamenter que Blogger n'offre pas de Catégories. Quelques heures de reflexion sur le sujet ont suffit à résoudre le problème, de la part d'une personne qui n'a rien à faire des catégories dans son blog ! Dans un milieu ou le presse-boutons et le "je ne veux pas savoir ce qui se passe sous le capot" sont les attitudes les plus fréquentes il n'y a rien d'extraordinaire.
Donc, vous ami blogger qui pourriez penser qu'en ouvrant votre blog vous faites preuve d'indépendance de facto, vous commencez par donner une idée au monde extérieur de quelles sont les influences qui vous ont atteint. Je crois que l'argument le plus recent que j'ai entendu sur le sujet est celui d'un ami et associé d'un club d'informatique que je fréquente, qui nous disait lors de la présentation des blogs que son FAI offrait gratuitement la possibilité d'ouvrir son blog, à base de Typepad. Je tairais le nom de l'ami, ainsi que de son blog, parce que je vais m'en servir comme exemple de ce que j'aimerais mettre en pièces. Mais s'il lit ces pages il se reconnaîtra. Victime du marketing du FAI, il a ouvert le blog pour présenter ses idées, oubliant peut-être la colonne avec les publicités thématiques que ledit FAI lui impose tant qu'il n'est pas suffisamment mûr pour payer une licence ! Bienvenu dans un domaine dépourvu de marketing !

Bien sûr les "gourous" de la blogosphère existent. J'ai beau ne pas les avoir rencontrés comme Beleg, je lis de temps en temps leurs blogs, je garde un oeil sur leurs flux RSS et je suis anxieux de déceler les bonnes et mauvaises choses qu'ils pourraient raconter.
Oui, j'ai bien écris, les bonnes. Parce que je ne crois pas les "gourous" sont des gens foncièrement mauvais. Ni que le marketing soit l'antichambre de l'Enfer. On y trouve du bon, il suffit d'y regarder de plus près.
D'abord c'est un gain de temps et d'énergie appréciable. Imaginez un peu le boulot qu'il faudrait abattre si chacun de nous voulait vérifier que la Terre est ronde ! Si on veut pousser la paranoïa un peu loin, il se peut que la NASA nous berne... ! Bon, peut-être pas pour quelque chose d'aussi gros, d'autant plus qu'on savait depuis l'antiquité qu'elle était ronde. Puis on l'a oublié et redécouvert plus tard. Puis aujourd'hui on sait comment s'en rendre compte en observant une éclipse de Lune, à la limite (c'est dans cette limite que je me place d'habitude, ce que je peux vérifier sans dépasser le raisonnable).
Le terme "gourou", dans son acceptation de tous les jours qui signale une personne qui connaît un domaine et qui puisse être une source fiable d'informations, est une chose fort intéressante. Un "gourou" est validé par le fait que plusieurs personnes le suivent. Si les dites personnes nous semblent être dignes de notre confiance, nous pouvons nous rapprocher du dit "gourou" et nous abreuver de Science, sans pour autant d'oublier de garder notre cerveau en activité autre que la fonction "enregistrer bêtement". Il est agréable de ne pas avoir à réinventer la roue à chaque fois qu'on souhaite construire un vélo. Il est même encore plus agréable de laisser un professionnel construire le vélo et de nous contenter de nous en servir pour aller nous balader. Pour ces raisons je n'ai jamais été opposé à la notion de "gourou". Mais je me les teste quand même à fond avant de les accepter. Sinon je me sentirais mal dans ma peau.

Je suis certain que vous êtes dans le même cas que moi. Vous n'avalez pas tout ce qu'on vous raconte. Même quand c'est votre meilleur pote qui est en train de vous chambrer en vous racontant des salades, vous gardez suffisamment d'esprit critique pour vous en rendre compte. Et vous ne vous formalisez pas entre copains d'une plaisanterie.
Par contre, qu'un étranger complet vienne vous raconter les mêmes salades et vous êtes outrés que la publicité (par exemple) puisse vous prendre pour un cornichon et veuille vous fourvoyer pour vider votre portefeuille. Vous êtes quelqu'un de cartésien à qui on ne la fait pas. Saluons maître Descartes qui de son temps n'a pas eu la chance d'être traité de "gourou".
Il est vrai que nous sommes plus complaisants avec les copains, parce que nous les aimons pour l'ensemble de leur personnalité, qu'avec les inconnus. De même, les morts, qui n'ont plus rien à gagner ou à prouver, sont des gens que l'on soupçonne un peu moins que les publicistes bien vivants. Ils ne contribuent pas moins à former notre pensée, ils n'agissent pas moins en "gourous". Qu'un ami auprès duquel on se tourne pour trouver conseil assène doctement que telle plate-forme de blogging est la meilleure, la moins chère et la plus facile à utiliser, qu'il vous mette sous les yeux "son" blog fait par "lui" en "trois minute" et le message passe. En termes de marketing on dirait que nous sommes en présence de marketing viral.
Pour le traduire en français courant je dirais qu'on est en présence d'une mode. Celui qui l'a adopté essaie de convaincre les autres que c'est comme ça qu'il faut faire.
Revenons à mon copain "spécialiste" des blogs. Il en a créé un grâce au service offert "gratuitement". C'est "son" blog.
J'ai commencé par lui demander avec quel logiciel il composait ses billets. Il m'a dit que il n'en avait pas besoin d'autre chose que Typepad. Je lui ai alors posé la question de savoir comment il réalisait ses back-ups; il a avoué qu'il n'en avait pas pensé. Quand j'en suis venu à lui poser la question des droits qui régissent sa publication il m'a dit qu'il avait le temps d'y penser plus tard. Le fait qu'il se servait d'un template qui était "du tout fait" ne le dérangeait pas outre mesure, précisant que le contenu était de lui. Bref, il avait accepté d'une part le marketing imposé par la solution de blogging adoptée, d'autre part l'un des "habillages" standard proposés et par ailleurs ils s'en foutait du contenu au point de ne pas s'assurer qu'il ne puisse pas le perdre et de ne pas avoir pensé à la gestion des droits qu'il pouvait avoir. Nous avons ici le cas typique du blogger. Il n'en a rien à foutre à condition d'avoir un blog ! Et que les gens le lisent et lui disent comme il est beau et comme il est intelligent. Il suit la mode et cherche à se faire valoir (moi, partisan avoué des concours divers et variables, je ne lui reproche pas de vouloir se faire valoir, je constate juste !).

Le blogger moyen est victime de "gourous", pas toujours bien éclairés, ni choisis à bon escient, et nage dans le marketing direct ou viral au moment même ù il ouvre son blog !
Je lis : Personne n'a véritablement cherché à convaincre les internautes d'ouvrir leur blog. Aucune entreprise n'a vraiment mené de démarche marketing allant dans ce sens.
Personne n'a cherché à convaincre sinon les amis ou la famille qui étaient bien contents que le blog soit à leur disposition ! Ou ceux qui étaient près à venir donner un coup de main pour tout mettre en place à une époque où le blogging n'était pas aussi facile qu'aujourd'hui. Ou encore, ceux dont l'attitude faisait apparaître comme des dépassés ceux qui n'avaient pas de blog encore.
Aucune entreprise n'a fait du marketing ! Si ce n'est d'offrir de l'espace disque dur à quiconque souhaitait s'inscrire à sa blogfarm, mettre gratuitement à disposition les logiciels et de la bande passante, afficher à sa page principale les noms des nouveaux venus, montrer les meilleurs blogs ou ceux qui ont récement été mis à jour, et en montrer même au hasard. Bien entendu il faut y ajouter les blogs des créateurs des solutions de blogging et/ou des vendeurs qui sont là pour montrer comme c'est facile d'utiliser leur solution, en vanter les mérites en évitant les pièges de la publicité comparative qui n'est pas toujours à leur faveur, parler aux utilisateurs et apôtres des nouveautés mises à leur disposition, avertir des mises à jour du soft. En dehors de ça, peut-être quelques participations aux forums des geeks qui sont les premiers à s'intéresser à ce genre de choses et qui sont certainement les cibles préférés du marketing viral. Je pensais (et je continue à le faire) que tout ceci fait parie de ce que l'on appelle marketing (mise sur le marché).
Parce que marché il y a et les clients sont les bloggers ! Et là où il y a marché il y a également marketing, même s'il ne s'agit pas de coller des affiches géantes comme si on vendait de la lingerie fine ou des parfums :-)

Ainsi, "ni gourous, ni marketing" est un non-sens que j'espère vous avoir montré qu'il ne mérite pas sa place dans un bouquin sur les blogs. Si ce n'est pour dire que ce n'est pas vrai.

Parler de mercantilisme sans en évoquer clairement les acteurs et leurs intérêts, reviendrait à "tirer de l'épée dans l'eau". Ainsi, quels sont ceux qui profitent du "phénomène blog" et comment s'assurent-ils des parts de marché.

D'abord les éléments les plus évidents à identifier :

Vous devez disposer d'une liaison Internet pour tenir votre blog ou surfer chez les autres. Vous payez un abonnement chez votre FAI. Par les temps qui courent, il est possible qu'il vous ait fourni un modem. Mais peut être que vous avez eu envie de vous en offrir un disposant de plus de fonctions.
Votre FAI, lui, doit avoir des serveurs et les logiciels ad hoc pour vous fournir le service pour lequel vous payez. Ainsi, derrière ces sociétés de service, il en existe d'autres qui fournissent l'équipement et la matière grise nécessaires pour faire fonctionner le tout.
C'est vrai que nous commençons à prendre pour un fait établi que les connexions sont à notre disposition. On se rend compte des problèmes posés soit si on est intéressé à la technique soit si on peste contre le fait que la petite maison dans la prairie n'est pas connectable au câble ou à l'ADSL et qu'elle n'a pas couverture WiFi.
Un cas m'avait amusé il y a à peu près deux ans : David, le patron du café où je me réveillais le matin, nous racontait ses déboires avec l'ADSL. Le commercial d'une maison de qualité qui propose ce type de services [dont je n'ai à dire que du bien, ce qui est rare d'après ce que j'entends autour de moi concernant les autres FAI], lui disait qu'il était peu probable que sa maison puisse bénéficier du service, pour la simple raison que c'était commercialement inintéressant. L'installation nécessaire pour remplacer l'ancien équipement, dépassait de loin les bénéfices attendus. Jusqu'ici rien de transcendant. Mais la suite est corsée. Il proposait à David de rassembler une centaine (100) de signatures de gens intéressés par le service et que dans ce cas il se faisait fort d'accélérer les choses pour qu'ils puissent faire les transformations nécessaires. Je traduis pour ceux qui n'ont pas fait attention : il voulait transformer David en commercial sans solde, pour faire son boulot ! Ainsi, tranquillement assis dans son bureau, basé sur le "carnet d'adresses" de David et exploitant la force de persuasion de ce dernier, motivé par la connexion haut débit, il s'assurait une clientèle et les primes qui vont avec. Si ce n'est pas du marketing viral ça je ne sais pas ce que c'est le marketing viral.

Vous avez beau payer votre connexion, la guerre des prix fait que les marges sont pas trop grasses. Ainsi les FAI cherchent d'autres sources de revenu [qu'ils auraient exploité même si leur marge était énorme, ne nous leurrons pas]. La pub et la vente par Internet (on ne dit pas par correspondance tiens!] sont celles qui sont les plus visibles. Je ne parle pas seulement des pubs qui fleurissent sur la page d'accueil. Je parle aussi des pubs plus ou moins planquées. Exemple qui m'amuse le plus les horoscopes ! On vous propose votre horoscope délivrée par mail tous les jours. Et vous vous dites, "tiens, pourquoi pas ? j'éviterai les pubs de la page d'accueil". Bien entendu, une fois que vous avez donné votre e-mail (qu'on vous jurera qu'il ne sera pas commercialisé, donné à quelqu'un d'autre et qu'il ne servira qu'à vous prédire votre avenir quotidien) vous vous rendez compte que chaque message est bourré de pub pour l'horoscope du mois, l'horoscope de saison, l'horoscope inuit, le tarot de Marseille qui mieux que votre horoscope vous dira ce qui vous arrivera, un tirage des runes etc. Ce putain de message commence à vous les casser au bout d'un moment et vous cherchez désespérément à vous desinscrire de ce service gratuit neurotoxique. Vous faites la manoeuvre pendant plusieurs jours d'affilée sans succès. Les messages vous prédisant qu'un jour ou l'autre vous craquerez pour le "spécial amours de l'été" semble relever de la méthode Coué. Vous finissez par bénir le brave qui a inventé les règles de redirection, qui peuvent promptement ranger ces sources d'irritation dans la corbeille et vous vous arrangez même (pour peu que vous soyez joueurs et habitués à votre machine) pour qu'un petit script réponde automatiquement à ses message quelque chose du genre : "Ca fait $Fois$ que je vous dis que je ne veux plus recevoir vos messages avec mon horoscope personnel. Ce message est envoyé en copie à $ListeDesAssociationsDeConsommateurs$." Miracle, à $Fois$~140 [je ne me rappelle pas exactement], le flux cesse ! C'est avec des conneries comme celle-ci que nous en arrivons à apprécier des services e-mail gratuits, qui certes affichent un peu de pub, mais un peu. Savez vous à quoi ressemble mon "Garfield" quotidien ? A un catalogue de pub avec un peu de Garfield au milieu ! J'aurais du mal si ce machin n'arrivait pas à mon adresse GMail, d'où j'extrais l'URI du strip pour jeter le reste immédiatement. Si les mecs croient "vendre" de cette façon il se mettent le doigt dans l'oeil allez vous penser.

Le problème de la publicité, qui semble omniprésente est délicat. Il y a des gens qui y succombent quand même. Un pourcentage très faible, mais suffisant pour faire marcher la machine. La mise en place de techniques de "ciblage" de la clientèle est une révolution dans le domaine. On ne vous sert que la pub qui pourrait vous intéresser. Ou presque, parce que des fois ça part en vrille.
Par exemple mon "alerte" Google News sur Apple. Des fois je reçoit les nouvelles de la production exceptionnelle de pommes ou de l'Apple Valley. Pas vraiment exactement ce que je cherche, mais l'essentiel des nouvelles concernent Apple Inc quand même. Et environ 80 % c'est de la pub, même dans les news ! Pas de la pub directe je vous l'accorde, mais l'annonce du nouvel iPod et de ses capacités fantastiques pour stocker du son et des images ressemble un petit peu à de la pub. Cette alerte est dirigée vers un blog, celui de notre club d'informatique, qui n'est pas autrement tenu à jour. Mais c'est une façon de rassembler les infos. Au début je prenais la peine d'éditer les "posts" de Google, qui est l'entité qui contribue la majorité du contenu de ce blog. Puis la flemme me gagna et maintenant je laisse tout. Je commence même à me demander si ce n'est pas un endroit à conseiller aux autres Apple Users. Pas la peine de se faire sa propre alerte et en plus le tout est archivé. Si on ajoute des Google Ads en plus on pourrait avoir le top du blog automatique et pouvant rapporter quelques sous au club sans que quiconque ait à bosser... A voir.
Est-ce utile de vous présenter Amazon et son programme de diffusion "ciblée" des pubs de livres DVDs ou CDs ? La présence dans les blogs est tellement fréquente, qu'on ne la voit même plus.
Blogger est le premier à avoir abandonné les pubs "obligatoires" dans les blogs. Bien sût il propose à ses "clients" d'insérer des Google ads. Mais il n'oblige plus. Noble attitude de la part de Google (à qui appartient Blogger actuellement) diraient certains. En oubliant GMail. Les premiers à qui GMail a été offert sont les bloggers de chez Blogger. Ainsi, Google n'a pas à faire de la pub sur mon blog pour faire ses statistiques permettant de lier mots clés et comportement des clics. Il a tout ce qui lui faut en faisant l'analyse du contenu de mon e-mail :-) La source d'information est mieux définie, plus intéressante. Leur attitude, perçue positivement (ils ne font plus de pub sur les blogs gratuits) ne les empêche en rien d'être des marchants du temple.
Si vous avez suivi l'engouement qu'il y a eu pour les GMails, vous savez qu'on "en voulait méchamment". C'était très "in" d'en avoir, c'était très "in" de se laisser "lire". La raison de ce succès ? Le compte-goutte ! Si vous servez au compte-goutte une denrée, même si elle est inutile, elle sera recherchée. Chez les geeks avoir un GMail et de l'afficher sur son blog était "bien". Les exclus voulaient rentrer dans le jeux. Il y a eu des échanges d'invitations contre argent, faveurs, etc. Le fait d'en distribuer chez Orkut "pour rien", créa un tel afflux de messages que j'ai été obligé de les désactiver pour pouvoir me connecter tranquillement. Tout ça pour un compte e-mail qui n'offre aucune confidentialité, qui vous sert de la pub ciblée mais qui offre quand même 1 Go de stockage.

Les pubs textuelles ont beau eu remplacer les bannières qui flashent dans tous les sens [pas partout quand même] elle sont quand même présentes. La grande différence est qu'il y en a plus ! Eh oui, les bannières prenaient de la place, le texte est plus économique en espace.

Autre source de revenus, la location de votre blog. Enfin, le paiement de la licence du logiciel de blogging et éventuellement de l'espace disque dur qu'il occupe; peut-être même le frais du nom de domaine.
Voulez vous Movable Type ? Aucun problème, il est gratos. Mais, pour un blogger, pour trois blogs et pas avec toutes les fonctions. Juste la partie que j'appellerai affectueusement attrape couillons. Celle qui vous fera ouvrir votre blog et qui vous donnera envie de cliquer sur le bouton pour payer et avoir toutes les fonctions disponibles ! L'échantillon gratuit qui est destiné à créer l'addiction. Vieille technique bien connue de dealers, qu'il essaient de vous vendre du pinard [on parle de dégustation], de la drogue [on dit "free-trip"], des logiciels [on parle de version light]. Movable Type n'a rien de particulier. Si votre blog "gratuit" ne croule pas sous la pub ou ne permet pas à la boîte qui vous l'offre de faire de l'argent d'une autre façon vous le payez. Point à la ligne.
Les services d'hébergement vont souvent de pair avec l'abonnement que vous payez chez votre FAI. Il vous donne de l'espace qui jadis dédié au site web perso se voit de plus en plus habité par les blogs. Au point que certains FAI vous proposent aussi la possibilité d'en créer un. Une façon comme une autre de vous fidéliser, l'extraction de votre blog en vue d'une migration n'étant pas une tâche simple.
Mais vous pouvez avoir opté pour une hébergement annexe, voir deux ou trois, suivant l'usage que vous en faites du Net. Là aussi les vendeurs vous attendent, soit pour vous en proposer de payer plus, pour plus d'espace, soit pour vous faire la promotion du jeux hyper-génial, qui tournera à l'oeil sur votre machine pendant trois mois, espérant produire l'addiction nécessaire pour que le moment venu vous fassiez usage de votre carte bleue. Bien entendu vous pouvez trouver de l'espace gratuit. A condition d'admettre que ceux qui le visiteront doivent supporter la pub du moment. Les exemples types des casse pieds qui ont introduit la pub agressive après avoir stabilisé une clientèle restent eStats et Lycos, qui a "racheté" les gens au moment de l'achat de Multimania.

Voilà un petit aperçu du marketing qui vous concerne amis bloggers dès le moment où vous décidez d'ouvrir votre blog et que vous avez donc :
Une liaison Internet
Un ordinateur (je ne pense pas que le marketing lié aux machine intervient dans la catégorie blog encore, mais ça ne saurait pas tarder avec les systèmes intégrant des solutions de blogging qui arrivent; les vendeurs de logiciels doivent se presser...)
Un espace pour "stocker" votre blog
Un soft qui vous permettra de publier votre blog
Eventuellement un mail permettant de recevoir les messages concernant votre blog.

Des petits accessoires sont souvent utiles, surtout pour les solutions de blogging gratuites, par exemple un abonnement chez Haloscan, pour les commentaires et les Trackback, un abonnement à un service de statistiques si l'audimat" en temps réel vous intéresse etc.

Pensez vous que c'est fini ? A lire ma question le doute vous assaille ! Y-a-t-il d'autres interstices à travers lesquels le marketing peut se glisser ?
Bien sûr. Avez vous entendu parler de Moblogging ? De la possibilité de publier textes et photos à partir de votre portable ? Qui doit intégrer un appareil photo bien sûr. Et permettre les liaisons MMS. Et être placé à côté d'un porte-feuille qui puisse accepter l'effort supplémentaire pour payer le service. Donc portable spécial et abonnement spécial nécessaire pour gagner quelques heures pour la publication de vos photos. Que vous pouvez bien entendu stocker sur un compte (gratuit et rikiki ou payant et maousse costaud) chez Flickr par exemple. Il faut vraiment que vous fassiez des photos du feu de dieu pour que la dépense soit justifiée... Me semble, mais il y a plein de mobloggers qui pensent autrement et publient n'importe quoi, surtout concernant les réunions autour du blog. J'en fait autant, mais plus tard. Je sens que je suis capable de refréner mes envies de poster le temps de me retrouver tranquillement assis devant ma bécane.
Bien entendu, le PDA WiFi à la mode vous permet de faire mieux que le moblogging, en rédigeant vos textes dans le bus , le train ou l'avion. Moyennant PDA, abonnement WiFi (long terme si vous évoluez dans une zone "couverte, occasionnel pour les TGV, parfois gratuit dans les aéroports).

QUI A DIT "ni marketing" ?


Les gourous sont un sujet qu'il ne faut pas aborder avant d'avoir défini le sens qu'on attribue au terme.
En fait, il a été introduit dans les cultures occidentales par le "New Age" et il a perdu son sens original, qui désignait des saints hommes dont l'enseignement suivi par leurs disciples, était sensé conduire à l'éveil.
Et même, dans le vocabulaire occidental, plusieurs sens lui sont associés.

Le plus proche à l'original [mais bien éloigné quand même] concerne les "gourous" des sectes, des "attrape couillons - grandes gueules", dont l'objectif est de profiter de la crédulité de leur disciples. C'est ce qui a donné le sens péjoratif au mot. Parce que même si on ne déclare pas une secte, on peut se trouver à vouloir créer un mouvement, un courant de pensée, où l'on se positionne en leader, pour en tirer bénéfice, que ce soit juste une façon de nourrir son ego ou aussi son compte en banque.

Mais il remplace aussi le mot "expert", pour désigner des personnes qui connaissent de façon approfondie un sujet et dont l'avis compte. C'est le cas en ce qui concerne l'informatique et le Net. Considérer Tim Berners-Lee comme le gourou du Web n'a rien de péjoratif, au contraire. De même, le terme est passe dans le vocabulaire du marketing en véhiculant des "bonnes vibrations".
En général, admettre la compétence d'une personne dans son domaine, compétence reconnue par l'excellence de ses réalisations, ne diminue en rien celui qui est conscient d'être moins "calé". Au contraire, ça donne une mesure du chemin qu'il y a a parcourir pour atteindre le niveau d'expert et ça permet de savoir où aller chercher conseil quand on a en a besoin. Par exemple, si celui qui s'intéresse au "Web Sémantique" ne consulte pas les textes des gourous du sujet il serait plutôt du genre sot.
Je ne désignerai pas les gourous de la blogosphère, francophone ou internationale. Parce que le sujet est discutable et ce n'est pas mon propos ici que de savoir qui mérite ou non le titre. Mais il est certain que chaque blogger, à l'exception de quelques uns qui on bâti les blogs, a été ou est influencé par ceux qui l'ont précédé. Blogtree, qui propose une "généalogie" des blogs, est une des façons de suivre les influences dans la blogosphère, qui sont par ailleurs "visibles" dans les blogrolls. Prétendre qu'on est sans influences signifierait soit une prétention démesurée, soit que l'on vie en ermite dans quelque îlot perdu du Web. Ceci ne signifie pas que l'on est sous influence de quelque gourou maléfique, sans opinion personnelle et que nous nous apparentons à des béni-oui-oui. Juste que nous sommes conscients de ne pas avoir tout inventé soi même.

Personnellement je me méfie beaucoup de ceux qui veulent faire croire que les bloggers sont des êtres vénus d'une autre Galaxie et qui sont aptes à évoluer sur le Web exempts de toute influence. C'est un point de vue que je trouve sectaire et mal informé. La personne qui croit fermement que c'est vrai n'est pas digne d'intérêt. La personne qui professe cette "croyance" est suspecte.

Maintenant que j'en ai fini avec, je peux me poser la question de l'intérêt du titre "ni marketing, ni gourous" dans "Blog Story", d'autant plus que je souhaite suivre le même "plan".
Aucun des sous-chapitres [Internet : des machines aux individus, De la société du spectacle aux 15 minutes de célébrité et Spontanéité = pérennité] n'aborde l'un ou l'autre des sujets du titre ! Au point ou j'ai eu à revenir en arrière pour m'assurer que je ne m'étais pas trompé de page en reprenant le livre.

Quelques réflexions rapides à propos du contenu :

L'Internet, déjà à sa forme primitive, ce que l'on désigne comme le grand-père, ARPAnet, était destiné à servir ses utilisateurs qui n'étaient pas des machines [même si c'était des militaires !]. Les échanges d'information d'un centre de calcul à l'autre leur étaient destinées. Pas étonnant que le e-mail ait été inventé [1971] deux ans après les débuts du réseau [1969] pour faciliter les discussions qui avaient déjà lieu entre les scientifiques présents sur les quelques sites connectés.
Internet était et le reste, une infrastructure d'échange d'informations entre personnes. Même si quelques actions n'impliquent pas une action particulière de l'utilisateur, comme par exemple la mise à jour automatique de l'aggrégateur de fils RSS.

Il est intéressant de parcourir la liste des blogs les plus populaires : Top 100 de Technorati pour se rendre compte que la majorité des blogs populaires ne sont pas personnels ! Est-ce que le couple exhibitionnisme/voyeurisme qui est utilisé pour justifier l'explosion des blogs ne serait pas limité aux blogs à nanoaudiences ? Quel genre de satisfaction peut-on tirer de la célébrité auprès de quelques centaines de personnes généralistes [pour les spécialistes c'est différent] ?

La société informationnelle ne s'impose pas à nous; nous la créons nous mêmes. Le blog-surfing à la recherche de petites nouvelles, ragots et rumeurs n'est que la forme "moderne" des habitudes vieilles comme l'humanité; les ragots discutés au café, à l'entrée de l'immeuble, avec les voisins rencontrés chez l'épicier ou le boucher, avec les amis au pub, avec le voisin de la file d'attente chez le toubib etc.

Spontanéité = pérennité [?!] : J'ai parlé ici du mimétisme qui fait que plein de blogs ont été ouverts pour faire comme le copain, proche ou distant. Nombreux sont ceux qui finissent par être fermés ou laissés à l'abandon.
Je doute du caractère spontané de l'ouverture de la majorité des blogs.
Par contre je crois à la pérennité du phénomène. Uniquement parce qu'ill offre des possibilités de communication qui sont supérieures à celles de l'e-mail ou du téléphone.
Depuis que je poste sur mon blog j'ai réduit le temps que je passais à répéter les mêmes choses d'un facteur ~10 ! C'est commode. Et les discussions commencent souvent là où je les ai laissé ouvertes sur l'un ou l'autre de mes blogs. Je ne suis pas près à renoncer à ce luxe de gaieté de coeur. Je sais que nombreux des bloggers que j'ai interrogé se rendent compte de cet aspect du blog.
Le domaine qui en est le plus affecté d'ailleurs est celui des rencontres via le Net. Du temps du Minitel par exemple, il fallait raconter la même histoire des centaines de fois. Maintenant, quand on me demande l'origine du surnom OldCola je propose un simple clic. C'est de cette pérennité que je pensais que les auteurs allaient discuter. Celle du permalink, permalien etc, qui permet de tirer profit du stockage d'une information, pour pouvoir s'y référer par la suite.
D'ailleurs, l'équation entre spontanéité et pérennité me semble discutable. Pour l'instant je ne vois rien qui puisse lier les deux !

Addendum ça finira probablement en annexe

Je viens de tomber sur le post de Fiévet intitulé Chère Maïa. Je n'avais lu que trop rapidement le post de Maïa Mazaurette sur le sujet et je n'étais pas au courant de la réponse qu'il avait suscité.
Du coup il y a quelques questions que je me pose :
  • chez moi les commentaires "marchent"; pourquoi il n'a pas commenté plutôt que de faire un post à Nanoblog ?
  • pourquoi ne pas faire une liste des posts où il répond aux critiques ?


J'apprécie le commentaire de Karl Dubost qui se pose la question de la publication de "Blog Story" sous licence CC : Question pas innocente:

Pourquoi ne pas avoir tenter de le publier en Creative Commons puisque de toutes façons, cela ne rapporte pas d'argent.

Je suis d'accord que le monde de l'édition et au sens plus large le monde des arts ne rapporte pas grand chose si ce n'est rien à la plupart des auteurs (musique, littérature, peinture, photographie, etc.) Pourquoi donc ne pas saisir l'opportunité de changer le momentum.

http://www.creativecommons.org/
. D'autant plus que ça a été ma première réaction !
Je trouve de plus en plus de raisons pour trouver Dubost sympathique.




Lire aussi :

où j'ai commenté :

J'ai effectivement une 'vision' qui est radicalement différente de celle présentée dans "Blog Story" ! L'indépendance à la quelle je me réfère est celle d'une personne dont la profession n'a rien, mais strictement rien à faire avec la publication sur et à propos du Net. Ainsi je n'ai pas à ménager des susceptibilités.

Mes critiques ne sont pas des attaques, ni le fruit d'une jalousie quelconque en fait (Christophe). Mais dans un domaine qui me plaît bien je suis gêné de voir des opinions fausses se former. Et des "gourous" répandre des idées inexactes. La réaction est la moindre des choses.

Aucune de mes critiques ne se contente à montrer un point qui me paraît faux, il y a une justification qui suit. Des personnes qui ont exprimé leur désaccord à mes critiques sur "Blog Story" et "Calacanis", deux ont pris la peine d'en discuter. Je leur laisse le soin de dire ce qu'elles en pensent.

Merci de me signaler d'autres fautes de frappe, mon texte est brut de décoffrage et j'évite de le relire avant d'avoir "bouclé" un chapitre. Bien entendu je prendrai le temps de corriger avant de proposer les pdf.

Merci pour les encouragements ;-)
Et n'allez pas croire que vos commentaires pourraient être mal interprétés ! Continuez à disséquer à volonté, bien entendu chaque point sera traité (au moment que je trouverai opportun, le plus rapidement possible quand même). Même le sarcasme est le bien venu. Si on ne s'amuse pas ça ne vaut pas la peine de poursuivre.

Bonnes fêtes !

par oldcola le 23 décembre 2004 à 15:07


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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vous avez un blog très agréable et je l'aime, je vais placer un lien de retour à lui dans un de mon blogs qui égale votre contenu. Il peut prendre quelques jours mais je ferai besure pour poster un nouveau commentaire avec le lien arrière.

Merci pour est un bon blogger.