30.12.04

de Washington à Tokyo, de 7 à 77 ans

Vouloir présenter les blogs comme un phénomène "universel" est quelque peu prétentieux. Il est évident que pour tenir un blog, un accès Internet est nécessaire et ceci n'est pas le cas de la majorité des personnes vivantes sur la planète.

Avec une estimation d'environ 12,4 % de la population mondiale ayant accès à Internet, ce qui représente 801,4 million de personnes, les quelques millions de blogs ne sont le fait que d'une fraction faible des internautes. En admettant les estimations les plus folles à 15 millions de blogs et en considérant qu'ils sont tous actifs (ce qui est une exagération volontaire pour avoir des chiffres "ronds"), 0,2 % de la population mondiale tient un blog, soit 1,9 % de la population Internet. Ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler un pourcentage élevé. [données issues de l'étude de Global Reach]

On est loin du phénomène généralisé, comme le suggère le titre; ce type d'erreur peut est dû soit à une ignorance des statistiques, soit à une volonté d'introduire un biais dans le raisonnement du lecteur, soit à "allez savoir où il avait la tête"...
Par ailleurs, l'idée reçue que la majorité des bloggers sont des jeunes, est issue de l'étude de Perseus que j'ai mentionnée précédemment. En fait, la tranche d'âge qui était majoritaire dans l'échantillon étudié est celle des 13-19 ans (51,5 %). Bien sûr, quand on n'est pas de cette tranche d'âge et que nous fréquentons des gens de la nôtre, parmi lesquels des bloggers, on peut avoir l'impression que les bloggers sont plus vieux et en pourcentage plus élevé. Mais ce n'est qu'une impression. Et quand on parle de ses impressions plutôt que des résultats statistiques il est bon de le préciser.

Malgré tout, 2 % de la population Internet est un pourcentage qui n'est pas négligeable et qui pourrait augmenter devant le phénomène de mode qui est en train de s'installer. La déferlante des blogs dans les préoccupations de la presse et des vendeurs de solutions de blogging créent un mouvement pro-blogs qui est assez intéressant. Il n'est pas sans rappeler les "home-pages" qu'on a pu voir il y a quelques années, mais aujourd'hui la maîtrise des outils est facilitée par le jus de neurones qui a coulé dans le domaine. Il est si simple d'ouvrir un blog que ça serait dommage de ne pas le faire presque. Et on est sollicité de partout, le blog pouvant être un élément de fidélisation auprès de son FAI, un véhicule de pub de la part de la plateforme de blogging, une raison de location d'espace disque dur etc.

Les prévisions les plus optimistes estiment les blogs actifs vers la fin 2005 aux alentours de 15 millions (en extrapolant à partir de la croissance des deux dernières années sans fléchissement du phénomène).
Ici on trouve une observation très intéressante. L'audience des blogs augmente plus rapidement que leur nombre.
Il est probable que les tranches d'âge au dessus de 19 ans seront un peu plus représentées, mais elles me semblent également être celles qui sont les plus faciles à décourager, celles qui ferment le plus volontiers leur blogs après quelques mois d'activité (mais là c'est une impression personnelle...), souvent en raison de l'espace qu'occupe le blog dans la vie personnelle, qui n'est pas forcement centrée autour d'Internet.
Puis, il faut distinguer deux fractions de la population des bloggers qui ont une nette tendance à l'abandon :
Ceux qui se rendent compte que leur espoir de devenir le centre d'une vaste communauté se trouve déçu, qui sont découragés par leurs statistiques qui ne décollent pas de la cinquantaine de visites par jour. Désillusions également pour ceux qui se rendent compte que devenir personnage public ne va pas sans l'inconvénient des attaques, qui peuvent être impersonnelles (slogs), ou des critiques dirigées contre le contenu du blog lui même, ce qui est plus difficile à (di)gérer.
Puis, ceux qui se trouvent aux antipodes. Qui ont réussi par leur blog à atteindre leur vitesse de croisière et/ou leur niveau d'incompétence et qui préféreront transvaser l'énergie qu'ils consacraient à leur blog à un autre projet, qui leur tient plus à coeur ou qui leur est imposé par les dures réalités de la vie. Ce sont souvent des gens dont le métier est lié avec le Net et qui ont convaincu de leur aptitudes à travailler dans le domaine. Leur sortie est souvent une question de "survie" et est souvent partielle, l'abandon ne concernant qu'une partie de leur activité de blogging.

Pour se faire une idée claire de l'intérêt de cette explosion du marché des blogs, il faudrait disposer d'une mesure qualitative permettant de les classer.
Ce classement peut se faire uniquement sur des mesures de fréquentation ou des liens qui pointent vers le blog et des boîtes dont le business est lié à Internet offrent ce service, par exemple Technorati.
C'est certainement une mesure de popularité, mais pas franchement de bonne qualité. La courte histoire des blogs a montré que les "réputations" se font et se défont à une vitesse équivalente et que si un blog peut passer de quelques dizaines à quelques milliers de visites par jour parce qu'il parle d'un sujet chaud, des élections par exemple, l'inverse est vrai quelques semaines après le scrutin. Ce sont là des instantanés qui ne sont intéressants que lorsque l'observation se prolonge sur plusieurs mois. Le même Technorati propose le top 100 des blogs qu'il surveille. Y figurer n'est pas une garantie de pérennité dans le milieu, mais ça aide quand même.

La mesure de popularité n'est pas suffisante pour classer les blogs en termes de qualité. Il est évident qu'un blog sur un sujet à la mode, les blogs par exemple, peut-être très visité. Et il sera très lié, par les blogs dont il fait mention en termes élogieux. Sans que cela signifie qu'il fasse réellement office de plus qu'une "bullet list". Lors de ma présentation du sujet aux RMLL j'en ai vaguement parlé de la qualité de l'audience qu'on attire et de la qualité du contenu du blog. Vaguement signifie en moins d'une minute :-)
Personnellement je préfère que Oldcola's blah blah ait une audience limitée, des gens que j'apprécie, et avec qui j'ai plaisir de discuter, plutôt que d'attirer des lecteurs avec qui je n'ai rien de commun. N'ayant rien à leur vendre, en plus, je ne vois pas ce que j'en ferais. J'ai quitté les newsgroups avec soulagement pour ne pas avoir à répondre à la même question de base qui était largement traitée dans le FAQ. Mes rares, très rares, incursions dans l'univers des forums [3 en 2004] ne se font que pour y laisser la solution concernant un problème très discuté, si j'en dispose d'une. Je n'ai plus envie de gaspiller de l'énergie pour des gens qui ne prennent pas le temps de lire les FAQ avant de commencer à emmerder les autres. D'autres avatars que "Oldcola" peuvent avoir des intérêts autres et se comporter de façon plus souple, ou plus sèche. Mais mes blah blah avec les copains sont juste ce qu'il faut.

J'ai eu à me poser cette question sur la qualité, au delà du théorique, quand j'ai participé au premier tri des blogs nominés pour les Weblog Awards 2004.

Originalité, présentation, lisibilité, quantité et "qualité" des liens qui y pointent.

Pour l'originalité c'est une question d'habitude; parcourir quelques centaines de blogs 'nouveaux'* par semaine aide à savoir ce qui se fait et ce qui est hors des sentiers battus. C'est moins subjectif que ça a l'air. [5 points]

Présentation et navigabilité sont rapidement appréciées à la première visite. C'est ce que j'appelle la "vraie" accessibilité, qui en dehors de tout standard vous rend le séjour sur un site agréable et vous permet de tout englober (ou au moins l'essentiel) du regard. C'est un élément qui a peu de valeur, puisque il est fortement subjectif. [2 points]

La lisibilité peut être "objectivement" évaluée même si on ne parle pas la langue de publication en se servant d'outils d'analyse du texte. Des tels les outils permettant d'analyser le site le classer. La subjectivité est exprimé en amont, au moment du choix de l'algorithme qui sera utilisé. Si vous voulez avoir une idée de ce que ça peut donner visitez Textalyser qui est un des outils disponibles. [3]

La quantité des liens "entrants" est facilement mesurable par Technorati et Google; malgré quelques différences observées, les rangs sont peu affectés. [2]

La qualité des liens entrants représente beaucoup plus de boulot ! parce que la même analyse doit être faite à chacun des blogs qui pointent vers le blog à évaluer. La redondance de la tâche ne vous échappe pas et dans un temps limité soit vous disposez d'éléments récoltés préalablement, soit vous limitez la "profondeur". [8]

La note est donnée pour 20 points. [saluons ici 20/20 ;-)].

Vous seriez étonné de voir combien de blogs n'atteignent pas la moyenne ! Affligeant.

Est-ce intéressant de considérer ces blogs, qui font piètre figure, quand on souhaite estimer la taille de la blogosphère ? C'est un peu comme si on prenait en compte toutes les épaves qui furent des automobiles et qui ne peuvent pas passer le contrôle technique, comme faisant partie du parc automobile !
Je suppose que la réponse à cette question varie en fonction de la personne à qui on la pose.

Si c'est un vendeur de solution de blogging il se désintéresse de la qualité et il va tout compter, la moindre miette de blog qui traîne sur le Web, même ceux qui n'ont pas été mis à jour depuis belle lurette. Plus le nombre de blogs est grand plus il est incitatif pour les nouveaux clients : si tous ces gens y arrivent, moi aussi je pourrai le faire !

Si c'est un lecteur qui s'intéresse aux blogs de ses amis il fera fi des critères de qualité également, l'amitié étant ce qui l'intéresse le plus et la taille de la blogosphère est celle de son cercle d'amis. Le reste est un eu plus flou.

Si c'est un lecteur qui cherche des blogs discutant d'un sujet précis il ne voudra peut-être considérer qu'une fraction de la blogosphère. Par exemple celle qui présente les vins de Bordeaux, des blogs si possible tenus par un professionnel [voici un cas où l'anonymat est intéressant]. Suivant le sujet et les personnes qui en parlent dans leur blog il trouvera la blogospère plus ou moins grande. [si vous connaissez un blog qui parle des "Bordeaux", tenu par un connaisseur, je suis preneur].

Si c'est quelqu'un qui aborde la blogosphère pour la première fois, et qui n'a pas une idée précise à propos de ce qu'il cherche il y a des chances qu'il veuille commencer par [sinon se limiter aux] les blogs qui ont au moins la moyenne. Il est même probable qu'il soit intéressé par "construire" lui même le système d'évaluation qui lui convient le mieux pour sélectionner parmi la myriade de propositions.

Aucun des catalogues actuellement disponibles ne propose des telles facilités de sélection, pour la simple raison qu'ils ne disposent pas des éléments nécessaire. Mais il se peut que dans un avenir plus ou moins proche suivant les efforts des bénévoles du secteur, le Web Sémantique nous facilite la sélection multi-critères et ceux sur la base d'une classification des blogs.

A ceux qui se lamentent en disant que les blogs sont protéiformes et qu'ils son inclassifiables je rappellerai qu'il en est ainsi des êtres vivants mais que les biologistes s'en sont sorti plutôt bien en établissant un système de classification. Certes il est parfois sujet à discussions mais les grandes familles ne bougent pas beaucoup. Et au fur et à mesure que nous affinons nos outils de classification le classement est de plus en plus fin.
Pour vous donner une mesure, Technorati traque moins de blogs individuels qu'il y a d'espèces d'insectes ! Les analystes du phénomène blog ne sont pas des handicapés mentaux, ils y arriveront donc si le sujet les intéresse vraiment et qu'il s'agit pas juste d'écrire un billet où l'on se poserait ahuri devant la complexité de la chose en faisant croire que la tâche est insurmontable...

Je suis loin, très loin de disposer des données nécessaires pour bâtir un système de classification "intéressant". Mais j'en dispose suffisamment pour proposer des bases.

D'abord, il est relativement simple de donner une définition des blogs, en se référant à la construction du terme, qu'est un néologisme, forgé par Jorn Barger, en tant que sites web, contenant essentiellement des posts horodatés.
Bien entendu, une définition aussi simple et claire, ne pouvait que servir de fourre-tout, surtout depuis que le fait de publier sur le web est devenu un phénomène de mode.
D'ailleurs, il suffit que l'éditeur d'un site Web veuille bien le qualifier de blog pour qu'on l'accepte en tant que tel. Laissons les gens libres de proposer autant de modèles de blogs qu'ils le souhaitent et ne partons pas en limitant le champ juste à ce que notre imagination englobe. J'ai rencontré tellement de gens créatifs grâce à mes blogs que je m'en voudrait de croire que j'aurais pu les imaginer avec leurs réalisations.
L'adjectif "protéiforme" convient parfaitement pour qualifier les blogs. Ils sont susceptibles en effet de prendre plusieurs formes et d'en changer fréquemment #, au gré de leur possesseur. Néanmoins, il ne s'agit pas de différences fondamentales, mais surtout de changements du phénotype, de l'aspect extérieur et surtout des outils qui permettent de les produire; outils qu'on a une légère tendance à confondre avec le contenu, comme si la marque du carnet que vous utilisez pouvez présager de l'intérêt du contenu que vous produisez.
Bien entendu, pour le fun, on peut "calculer" son code de blogger ici. Mais comme le dit l'introduction, ce sont des questions de concierge [traduction pour baker's questions; si vous avez meilleure proposition je suis preneur].


Essayons de bâtir un blogger code un peu plus systématique :

Quelques caractéristiques permettent la classification de la grande majorité des blogs :

  • le nombre d'auteurs : souvent égal à un pour les blogs personnels, peut monter à plusieurs dizaines, avec quelques cas exceptionnels où il dépasse les 1000 !
  • le thème général, qui varie de "très étroit", abordant une thématique particulière, à "vaste" pour qualifier un bon nombre de blogs qui ne font que décrire les intérêts de leur(s) éditeur(s), qui y consignent tout ce qui pourrait attirer leur attention. C'est probablement la caractéristique la plus difficile à décrire d'autant plus qu'elle peut varier avec le temps, plusieurs blog dérivant de leur objectif premier.
  • le type de contenu, qui peut être panaché, un mélange de texte, images (dessins, photos), fichiers son, vidéo ou tout autre type de fichiers accessibles par le Web
  • le type d'hyperliens que l'on y trouve, blogroll, autres types de sites web, publicité etc
  • la gestion des copyrights sur le contenu, qui varie de la liberté totale, en passant par toutes les cas que propose Common Contents pour arriver aux copyrights "classiques".
On pourrait ajouter un indicateur binaire, pour signifier si le blog est professionnel ou non, suivant les cas, mais qui laisse une zone d'ombre dans laquelle se trouvent de plus en plus de blogs qui génèrent des micro-revenus par les publicités qu'ils affichent.

Ces quelques éléments sont suffisants pour donner une première idée. On peut y ajouter d'autres, comme la langue principale ou les langues diverses utilisées, la localisation, le type d'outils qui sont mis en oeuvre, etc. Ou encore des renseignements consernant le design du blog : self-made, modification d'un template, utilisation d'un template par Machin, etc. Puis le type d'd'hébergement etc. Egalement les influences qui ont conduit à l'ouverture du blog, conseil d'amis, publicité, lecture des blogs etc. Même si le blog permet les commentaires, de façon anonyme, de la part de personnes inscrites dans une quelconque base de données, pour les "membres", et s'il y a possibilité de trackbacks, s'il affiche un e-mail pour contacter le(s) auteur(s).

Un descriptif de ce type faciliterait le classement des blogs dans un annuaire. Pour éviter de s'enfermer dans un schéma étroit qui serait difficile à changer par la suite, il suffirait de présenter le tout sous la forme d'un fichier avec des tags [si vous avez déjà pensé XML on ne peut rien vous cacher ;-)].
Une ontologie des blogs devrait peu à peu émerger d'une telle classification et les blogs sémantiques verraient le jour en présentant ce genre de blogger code évolué sous forme accessible par les lecteurs et également les softs.



Quant à la classification de ce qui se trouve "sous-le-capot" décrivant la façon dont le blog est produit et géré. Il y a encore aujourd'hui de blogs "vivants" qui sont produits "à la main" par des gens qui sont suffisamment proches du "code" pour ne pas avoir recours à des logiciels spécialisés. Si la majorité concerne des blogs privés (j'en connais onze dans ce cas, dont un où je contribue) il y en a certains qui sont publics, exemple celui d'Annie Strohem.
Bien entendu, en dehors de ces productions artisanales, des "solutions" de blogging sont disponibles pour tous les goûts, permettant plus ou moins d'adaptations à ses besoins. Si l'on souhaite raisonner en termes de "parts de marché" qu'elles occupent, la visite de bsentinel [view SVG] de Stéphane Le Solliec s'impose.
Avec un tout petit peu d'imagination on peut les exploiter même en dehors des limites initialement prévues, les doter de catégories par exemple, ou les utiliser comme agrégateurs de nouvelles. En y ajoutant un peu de travail, des nombreux plug-in ont été produits pour doter l'éxistant de nouvelles fonctions, par exemple pour protéger des slogs.
Des chimérismes sont même possibles entre deux ou trois solutions prévues pour "collaborer", par exemple Blogger pour le blog lui-même, Haloscan pour les commentaires et les trackbacks et Flickr pour les images à poster sur le blog (ce n'est qu'un exemple limité, d'autres "assistants" pouvant être associés, pour les fichiers "lourds", par exemple son et/ou vidéo).
Il devient vite évident que "sous-le capot" on trouve une complexité qui est difficile à classifier et qu'il n'est même pas possible de se fier sur le type de logiciel qui est utilisé à la base, puisque les "assistants" viennent compliquer la tâche. Les choses ne sont claires que pour des plate-formes relativement fermés qui empêchent l'utilisation de tels "assistants".
Heureusement, la majorité des utilisateurs se contentent des versions de base.

22.12.04

ni gourous, ni marketing

Justement, quand quelqu'un commence à dire "ni marketing, ni gourous", j'ai une réaction d'hypersensibilité intellectuelle qui se met en place et j'ai l'impression qu'un panneau lumineux géant, fait de tubes néon rouges, se met à clignoter pour attirer mon attention : "Mon Cul !". Et qu'au dessus de la personne qui vient de m'assener la maxime un autre panneau clignote au même rythme : "Faux cul !".

Penser que n'importe quelle activité humaine ne génère pas ses gourous et qu'elle puisse échapper au marketing ne peut être que le fait d'individus qui soit manquent d'expérience soit décident sciemment de ne pas en tenir compte pour défendre une thèse qui les "arrange".
Néanmoins, j'ai gardé le titre du chapitre pour pouvoir discuter des gourous, du marketing et de ceux qui nient que ses deux problèmes puissent intéresser les blogs, soit en se fourvoyant, soit pour véhiculer une image médiatique.
Pour vous éviter des questionnements sur ma motivation autant que je vous en parle clairement dès à présent. Je commence à accumuler une certaine expérience dans le domaine des blogs, je pense que j'ai une "vision" qui pourrait intéresser d'autres personnes et je prétends pouvoir la transformer en revenu en publiant mes écrits et en me positionnant en expert du domaine. Non pas en tant qu'éditeur de blog, mais en tant qu'observateur, mettant à profit des techniques d'analyse classique dans un domaine que certains prétendent y échapper.
Contrairement à d'autres, je ne pense pas en faire mon gagne-pain. Tout au plus de quoi me payer quelques plaisir que je ne m'autorise pas autrement. Je me donne ainsi la latitude d'une part à ne pas avoir à être complaisant avec qui que ce soit, d'autre part de ne pas avoir à vous convaincre que j'ai raison. Il me suffira d'enclencher des approches critiques, sans être un donneur de leçons. Le fait de publier le texte ici, avant de le soumettre à un éditeur, est une garantie supplémentaire quant au fait que le contenu soit "indépendant". [Malgré le fait que Cyril Fievet ne semble pas le croire, j'arrive à faire des différences même parmi les éditeurs ! Et je ne vois pas les raisons d'être affablé avec ceux que je n'estime pas. Par contre je le suis naturellement avec ceux qui me paraissent "bien" :-)] Je me suis imposé l'exercice de suivre le plan de quelqu'un d'autre [Ceci est bien plus chiant que de se faire un plan qui suit de près ses idées, mais ça ne serait pas du jeux...], mais le contenu sous les "titre" que je trouve un peu fanfarons, n'est pas soumis à l'approbation de qui que ce soit d'autre que moi. Et en plus il est ouvert à la discussion et aux commentaires. Et tous les commentaires sont les bienvenus, y compris les insultes. Parce que votre opinion compte autant que la mienne ici. Petite précaution pour éviter les dérives et les slogs, il faut être inscrit auprès de Blogger pour commenter; ça ne coûte pas et ça ne rapporte pas non plus !.

Faites vous partie de ces inconscients qui peuvent penser que le blogger laisse son cerveau au vestiaire de son blog ? Non, probablement non. Au contraire, il y a des chances que vous croyez fermement que le blogger arrive face à l'écran de saisie avec toutes ses idées en éveil. Si c'est le cas, je n'aurais pas de problème à vous faire discerner les "gourous" qui ont facilité la formation de ses idées. Pas besoin qu'ils aient un blog ! Certains ne sont plus vivants et plusieurs peuvent appartenir à des âges bien éloignées de nous. Ils n'en ont pas contribué à former les idées du blogger qui s'apprête à écrire un billet sur tel ou tel sujet. Nos spectres ne nous abandonnent pas au seuil du Net. Ils y entrent avec nous.
Si vous avez entendu parler des blogs et décidé d'en tenir un il y a aussi des chances que vous ayez été influencé par les gens qui en avaient un avant.
De même, il est fort probable que vous ne vous êtes pas livrés à un examen approfondi des possibilités offertes par les différentes plate-formes des blogging, pour peser les pour et contre et prendre une décision quant à laquelle utiliser. Il est possible même que vous n'en connaissez qu'une seule, et encore pas en profondeur, n'ayant pas fait le tour des possibilités qu'elle offre. Je prends pour exemple flagrant les utilisateurs de ma plate-forme préférée, Blogger. Plusieurs centaines de milliers et nombreux informaticiens parmi eux. Et plein de gens à se lamenter que Blogger n'offre pas de Catégories. Quelques heures de reflexion sur le sujet ont suffit à résoudre le problème, de la part d'une personne qui n'a rien à faire des catégories dans son blog ! Dans un milieu ou le presse-boutons et le "je ne veux pas savoir ce qui se passe sous le capot" sont les attitudes les plus fréquentes il n'y a rien d'extraordinaire.
Donc, vous ami blogger qui pourriez penser qu'en ouvrant votre blog vous faites preuve d'indépendance de facto, vous commencez par donner une idée au monde extérieur de quelles sont les influences qui vous ont atteint. Je crois que l'argument le plus recent que j'ai entendu sur le sujet est celui d'un ami et associé d'un club d'informatique que je fréquente, qui nous disait lors de la présentation des blogs que son FAI offrait gratuitement la possibilité d'ouvrir son blog, à base de Typepad. Je tairais le nom de l'ami, ainsi que de son blog, parce que je vais m'en servir comme exemple de ce que j'aimerais mettre en pièces. Mais s'il lit ces pages il se reconnaîtra. Victime du marketing du FAI, il a ouvert le blog pour présenter ses idées, oubliant peut-être la colonne avec les publicités thématiques que ledit FAI lui impose tant qu'il n'est pas suffisamment mûr pour payer une licence ! Bienvenu dans un domaine dépourvu de marketing !

Bien sûr les "gourous" de la blogosphère existent. J'ai beau ne pas les avoir rencontrés comme Beleg, je lis de temps en temps leurs blogs, je garde un oeil sur leurs flux RSS et je suis anxieux de déceler les bonnes et mauvaises choses qu'ils pourraient raconter.
Oui, j'ai bien écris, les bonnes. Parce que je ne crois pas les "gourous" sont des gens foncièrement mauvais. Ni que le marketing soit l'antichambre de l'Enfer. On y trouve du bon, il suffit d'y regarder de plus près.
D'abord c'est un gain de temps et d'énergie appréciable. Imaginez un peu le boulot qu'il faudrait abattre si chacun de nous voulait vérifier que la Terre est ronde ! Si on veut pousser la paranoïa un peu loin, il se peut que la NASA nous berne... ! Bon, peut-être pas pour quelque chose d'aussi gros, d'autant plus qu'on savait depuis l'antiquité qu'elle était ronde. Puis on l'a oublié et redécouvert plus tard. Puis aujourd'hui on sait comment s'en rendre compte en observant une éclipse de Lune, à la limite (c'est dans cette limite que je me place d'habitude, ce que je peux vérifier sans dépasser le raisonnable).
Le terme "gourou", dans son acceptation de tous les jours qui signale une personne qui connaît un domaine et qui puisse être une source fiable d'informations, est une chose fort intéressante. Un "gourou" est validé par le fait que plusieurs personnes le suivent. Si les dites personnes nous semblent être dignes de notre confiance, nous pouvons nous rapprocher du dit "gourou" et nous abreuver de Science, sans pour autant d'oublier de garder notre cerveau en activité autre que la fonction "enregistrer bêtement". Il est agréable de ne pas avoir à réinventer la roue à chaque fois qu'on souhaite construire un vélo. Il est même encore plus agréable de laisser un professionnel construire le vélo et de nous contenter de nous en servir pour aller nous balader. Pour ces raisons je n'ai jamais été opposé à la notion de "gourou". Mais je me les teste quand même à fond avant de les accepter. Sinon je me sentirais mal dans ma peau.

Je suis certain que vous êtes dans le même cas que moi. Vous n'avalez pas tout ce qu'on vous raconte. Même quand c'est votre meilleur pote qui est en train de vous chambrer en vous racontant des salades, vous gardez suffisamment d'esprit critique pour vous en rendre compte. Et vous ne vous formalisez pas entre copains d'une plaisanterie.
Par contre, qu'un étranger complet vienne vous raconter les mêmes salades et vous êtes outrés que la publicité (par exemple) puisse vous prendre pour un cornichon et veuille vous fourvoyer pour vider votre portefeuille. Vous êtes quelqu'un de cartésien à qui on ne la fait pas. Saluons maître Descartes qui de son temps n'a pas eu la chance d'être traité de "gourou".
Il est vrai que nous sommes plus complaisants avec les copains, parce que nous les aimons pour l'ensemble de leur personnalité, qu'avec les inconnus. De même, les morts, qui n'ont plus rien à gagner ou à prouver, sont des gens que l'on soupçonne un peu moins que les publicistes bien vivants. Ils ne contribuent pas moins à former notre pensée, ils n'agissent pas moins en "gourous". Qu'un ami auprès duquel on se tourne pour trouver conseil assène doctement que telle plate-forme de blogging est la meilleure, la moins chère et la plus facile à utiliser, qu'il vous mette sous les yeux "son" blog fait par "lui" en "trois minute" et le message passe. En termes de marketing on dirait que nous sommes en présence de marketing viral.
Pour le traduire en français courant je dirais qu'on est en présence d'une mode. Celui qui l'a adopté essaie de convaincre les autres que c'est comme ça qu'il faut faire.
Revenons à mon copain "spécialiste" des blogs. Il en a créé un grâce au service offert "gratuitement". C'est "son" blog.
J'ai commencé par lui demander avec quel logiciel il composait ses billets. Il m'a dit que il n'en avait pas besoin d'autre chose que Typepad. Je lui ai alors posé la question de savoir comment il réalisait ses back-ups; il a avoué qu'il n'en avait pas pensé. Quand j'en suis venu à lui poser la question des droits qui régissent sa publication il m'a dit qu'il avait le temps d'y penser plus tard. Le fait qu'il se servait d'un template qui était "du tout fait" ne le dérangeait pas outre mesure, précisant que le contenu était de lui. Bref, il avait accepté d'une part le marketing imposé par la solution de blogging adoptée, d'autre part l'un des "habillages" standard proposés et par ailleurs ils s'en foutait du contenu au point de ne pas s'assurer qu'il ne puisse pas le perdre et de ne pas avoir pensé à la gestion des droits qu'il pouvait avoir. Nous avons ici le cas typique du blogger. Il n'en a rien à foutre à condition d'avoir un blog ! Et que les gens le lisent et lui disent comme il est beau et comme il est intelligent. Il suit la mode et cherche à se faire valoir (moi, partisan avoué des concours divers et variables, je ne lui reproche pas de vouloir se faire valoir, je constate juste !).

Le blogger moyen est victime de "gourous", pas toujours bien éclairés, ni choisis à bon escient, et nage dans le marketing direct ou viral au moment même ù il ouvre son blog !
Je lis : Personne n'a véritablement cherché à convaincre les internautes d'ouvrir leur blog. Aucune entreprise n'a vraiment mené de démarche marketing allant dans ce sens.
Personne n'a cherché à convaincre sinon les amis ou la famille qui étaient bien contents que le blog soit à leur disposition ! Ou ceux qui étaient près à venir donner un coup de main pour tout mettre en place à une époque où le blogging n'était pas aussi facile qu'aujourd'hui. Ou encore, ceux dont l'attitude faisait apparaître comme des dépassés ceux qui n'avaient pas de blog encore.
Aucune entreprise n'a fait du marketing ! Si ce n'est d'offrir de l'espace disque dur à quiconque souhaitait s'inscrire à sa blogfarm, mettre gratuitement à disposition les logiciels et de la bande passante, afficher à sa page principale les noms des nouveaux venus, montrer les meilleurs blogs ou ceux qui ont récement été mis à jour, et en montrer même au hasard. Bien entendu il faut y ajouter les blogs des créateurs des solutions de blogging et/ou des vendeurs qui sont là pour montrer comme c'est facile d'utiliser leur solution, en vanter les mérites en évitant les pièges de la publicité comparative qui n'est pas toujours à leur faveur, parler aux utilisateurs et apôtres des nouveautés mises à leur disposition, avertir des mises à jour du soft. En dehors de ça, peut-être quelques participations aux forums des geeks qui sont les premiers à s'intéresser à ce genre de choses et qui sont certainement les cibles préférés du marketing viral. Je pensais (et je continue à le faire) que tout ceci fait parie de ce que l'on appelle marketing (mise sur le marché).
Parce que marché il y a et les clients sont les bloggers ! Et là où il y a marché il y a également marketing, même s'il ne s'agit pas de coller des affiches géantes comme si on vendait de la lingerie fine ou des parfums :-)

Ainsi, "ni gourous, ni marketing" est un non-sens que j'espère vous avoir montré qu'il ne mérite pas sa place dans un bouquin sur les blogs. Si ce n'est pour dire que ce n'est pas vrai.

Parler de mercantilisme sans en évoquer clairement les acteurs et leurs intérêts, reviendrait à "tirer de l'épée dans l'eau". Ainsi, quels sont ceux qui profitent du "phénomène blog" et comment s'assurent-ils des parts de marché.

D'abord les éléments les plus évidents à identifier :

Vous devez disposer d'une liaison Internet pour tenir votre blog ou surfer chez les autres. Vous payez un abonnement chez votre FAI. Par les temps qui courent, il est possible qu'il vous ait fourni un modem. Mais peut être que vous avez eu envie de vous en offrir un disposant de plus de fonctions.
Votre FAI, lui, doit avoir des serveurs et les logiciels ad hoc pour vous fournir le service pour lequel vous payez. Ainsi, derrière ces sociétés de service, il en existe d'autres qui fournissent l'équipement et la matière grise nécessaires pour faire fonctionner le tout.
C'est vrai que nous commençons à prendre pour un fait établi que les connexions sont à notre disposition. On se rend compte des problèmes posés soit si on est intéressé à la technique soit si on peste contre le fait que la petite maison dans la prairie n'est pas connectable au câble ou à l'ADSL et qu'elle n'a pas couverture WiFi.
Un cas m'avait amusé il y a à peu près deux ans : David, le patron du café où je me réveillais le matin, nous racontait ses déboires avec l'ADSL. Le commercial d'une maison de qualité qui propose ce type de services [dont je n'ai à dire que du bien, ce qui est rare d'après ce que j'entends autour de moi concernant les autres FAI], lui disait qu'il était peu probable que sa maison puisse bénéficier du service, pour la simple raison que c'était commercialement inintéressant. L'installation nécessaire pour remplacer l'ancien équipement, dépassait de loin les bénéfices attendus. Jusqu'ici rien de transcendant. Mais la suite est corsée. Il proposait à David de rassembler une centaine (100) de signatures de gens intéressés par le service et que dans ce cas il se faisait fort d'accélérer les choses pour qu'ils puissent faire les transformations nécessaires. Je traduis pour ceux qui n'ont pas fait attention : il voulait transformer David en commercial sans solde, pour faire son boulot ! Ainsi, tranquillement assis dans son bureau, basé sur le "carnet d'adresses" de David et exploitant la force de persuasion de ce dernier, motivé par la connexion haut débit, il s'assurait une clientèle et les primes qui vont avec. Si ce n'est pas du marketing viral ça je ne sais pas ce que c'est le marketing viral.

Vous avez beau payer votre connexion, la guerre des prix fait que les marges sont pas trop grasses. Ainsi les FAI cherchent d'autres sources de revenu [qu'ils auraient exploité même si leur marge était énorme, ne nous leurrons pas]. La pub et la vente par Internet (on ne dit pas par correspondance tiens!] sont celles qui sont les plus visibles. Je ne parle pas seulement des pubs qui fleurissent sur la page d'accueil. Je parle aussi des pubs plus ou moins planquées. Exemple qui m'amuse le plus les horoscopes ! On vous propose votre horoscope délivrée par mail tous les jours. Et vous vous dites, "tiens, pourquoi pas ? j'éviterai les pubs de la page d'accueil". Bien entendu, une fois que vous avez donné votre e-mail (qu'on vous jurera qu'il ne sera pas commercialisé, donné à quelqu'un d'autre et qu'il ne servira qu'à vous prédire votre avenir quotidien) vous vous rendez compte que chaque message est bourré de pub pour l'horoscope du mois, l'horoscope de saison, l'horoscope inuit, le tarot de Marseille qui mieux que votre horoscope vous dira ce qui vous arrivera, un tirage des runes etc. Ce putain de message commence à vous les casser au bout d'un moment et vous cherchez désespérément à vous desinscrire de ce service gratuit neurotoxique. Vous faites la manoeuvre pendant plusieurs jours d'affilée sans succès. Les messages vous prédisant qu'un jour ou l'autre vous craquerez pour le "spécial amours de l'été" semble relever de la méthode Coué. Vous finissez par bénir le brave qui a inventé les règles de redirection, qui peuvent promptement ranger ces sources d'irritation dans la corbeille et vous vous arrangez même (pour peu que vous soyez joueurs et habitués à votre machine) pour qu'un petit script réponde automatiquement à ses message quelque chose du genre : "Ca fait $Fois$ que je vous dis que je ne veux plus recevoir vos messages avec mon horoscope personnel. Ce message est envoyé en copie à $ListeDesAssociationsDeConsommateurs$." Miracle, à $Fois$~140 [je ne me rappelle pas exactement], le flux cesse ! C'est avec des conneries comme celle-ci que nous en arrivons à apprécier des services e-mail gratuits, qui certes affichent un peu de pub, mais un peu. Savez vous à quoi ressemble mon "Garfield" quotidien ? A un catalogue de pub avec un peu de Garfield au milieu ! J'aurais du mal si ce machin n'arrivait pas à mon adresse GMail, d'où j'extrais l'URI du strip pour jeter le reste immédiatement. Si les mecs croient "vendre" de cette façon il se mettent le doigt dans l'oeil allez vous penser.

Le problème de la publicité, qui semble omniprésente est délicat. Il y a des gens qui y succombent quand même. Un pourcentage très faible, mais suffisant pour faire marcher la machine. La mise en place de techniques de "ciblage" de la clientèle est une révolution dans le domaine. On ne vous sert que la pub qui pourrait vous intéresser. Ou presque, parce que des fois ça part en vrille.
Par exemple mon "alerte" Google News sur Apple. Des fois je reçoit les nouvelles de la production exceptionnelle de pommes ou de l'Apple Valley. Pas vraiment exactement ce que je cherche, mais l'essentiel des nouvelles concernent Apple Inc quand même. Et environ 80 % c'est de la pub, même dans les news ! Pas de la pub directe je vous l'accorde, mais l'annonce du nouvel iPod et de ses capacités fantastiques pour stocker du son et des images ressemble un petit peu à de la pub. Cette alerte est dirigée vers un blog, celui de notre club d'informatique, qui n'est pas autrement tenu à jour. Mais c'est une façon de rassembler les infos. Au début je prenais la peine d'éditer les "posts" de Google, qui est l'entité qui contribue la majorité du contenu de ce blog. Puis la flemme me gagna et maintenant je laisse tout. Je commence même à me demander si ce n'est pas un endroit à conseiller aux autres Apple Users. Pas la peine de se faire sa propre alerte et en plus le tout est archivé. Si on ajoute des Google Ads en plus on pourrait avoir le top du blog automatique et pouvant rapporter quelques sous au club sans que quiconque ait à bosser... A voir.
Est-ce utile de vous présenter Amazon et son programme de diffusion "ciblée" des pubs de livres DVDs ou CDs ? La présence dans les blogs est tellement fréquente, qu'on ne la voit même plus.
Blogger est le premier à avoir abandonné les pubs "obligatoires" dans les blogs. Bien sût il propose à ses "clients" d'insérer des Google ads. Mais il n'oblige plus. Noble attitude de la part de Google (à qui appartient Blogger actuellement) diraient certains. En oubliant GMail. Les premiers à qui GMail a été offert sont les bloggers de chez Blogger. Ainsi, Google n'a pas à faire de la pub sur mon blog pour faire ses statistiques permettant de lier mots clés et comportement des clics. Il a tout ce qui lui faut en faisant l'analyse du contenu de mon e-mail :-) La source d'information est mieux définie, plus intéressante. Leur attitude, perçue positivement (ils ne font plus de pub sur les blogs gratuits) ne les empêche en rien d'être des marchants du temple.
Si vous avez suivi l'engouement qu'il y a eu pour les GMails, vous savez qu'on "en voulait méchamment". C'était très "in" d'en avoir, c'était très "in" de se laisser "lire". La raison de ce succès ? Le compte-goutte ! Si vous servez au compte-goutte une denrée, même si elle est inutile, elle sera recherchée. Chez les geeks avoir un GMail et de l'afficher sur son blog était "bien". Les exclus voulaient rentrer dans le jeux. Il y a eu des échanges d'invitations contre argent, faveurs, etc. Le fait d'en distribuer chez Orkut "pour rien", créa un tel afflux de messages que j'ai été obligé de les désactiver pour pouvoir me connecter tranquillement. Tout ça pour un compte e-mail qui n'offre aucune confidentialité, qui vous sert de la pub ciblée mais qui offre quand même 1 Go de stockage.

Les pubs textuelles ont beau eu remplacer les bannières qui flashent dans tous les sens [pas partout quand même] elle sont quand même présentes. La grande différence est qu'il y en a plus ! Eh oui, les bannières prenaient de la place, le texte est plus économique en espace.

Autre source de revenus, la location de votre blog. Enfin, le paiement de la licence du logiciel de blogging et éventuellement de l'espace disque dur qu'il occupe; peut-être même le frais du nom de domaine.
Voulez vous Movable Type ? Aucun problème, il est gratos. Mais, pour un blogger, pour trois blogs et pas avec toutes les fonctions. Juste la partie que j'appellerai affectueusement attrape couillons. Celle qui vous fera ouvrir votre blog et qui vous donnera envie de cliquer sur le bouton pour payer et avoir toutes les fonctions disponibles ! L'échantillon gratuit qui est destiné à créer l'addiction. Vieille technique bien connue de dealers, qu'il essaient de vous vendre du pinard [on parle de dégustation], de la drogue [on dit "free-trip"], des logiciels [on parle de version light]. Movable Type n'a rien de particulier. Si votre blog "gratuit" ne croule pas sous la pub ou ne permet pas à la boîte qui vous l'offre de faire de l'argent d'une autre façon vous le payez. Point à la ligne.
Les services d'hébergement vont souvent de pair avec l'abonnement que vous payez chez votre FAI. Il vous donne de l'espace qui jadis dédié au site web perso se voit de plus en plus habité par les blogs. Au point que certains FAI vous proposent aussi la possibilité d'en créer un. Une façon comme une autre de vous fidéliser, l'extraction de votre blog en vue d'une migration n'étant pas une tâche simple.
Mais vous pouvez avoir opté pour une hébergement annexe, voir deux ou trois, suivant l'usage que vous en faites du Net. Là aussi les vendeurs vous attendent, soit pour vous en proposer de payer plus, pour plus d'espace, soit pour vous faire la promotion du jeux hyper-génial, qui tournera à l'oeil sur votre machine pendant trois mois, espérant produire l'addiction nécessaire pour que le moment venu vous fassiez usage de votre carte bleue. Bien entendu vous pouvez trouver de l'espace gratuit. A condition d'admettre que ceux qui le visiteront doivent supporter la pub du moment. Les exemples types des casse pieds qui ont introduit la pub agressive après avoir stabilisé une clientèle restent eStats et Lycos, qui a "racheté" les gens au moment de l'achat de Multimania.

Voilà un petit aperçu du marketing qui vous concerne amis bloggers dès le moment où vous décidez d'ouvrir votre blog et que vous avez donc :
Une liaison Internet
Un ordinateur (je ne pense pas que le marketing lié aux machine intervient dans la catégorie blog encore, mais ça ne saurait pas tarder avec les systèmes intégrant des solutions de blogging qui arrivent; les vendeurs de logiciels doivent se presser...)
Un espace pour "stocker" votre blog
Un soft qui vous permettra de publier votre blog
Eventuellement un mail permettant de recevoir les messages concernant votre blog.

Des petits accessoires sont souvent utiles, surtout pour les solutions de blogging gratuites, par exemple un abonnement chez Haloscan, pour les commentaires et les Trackback, un abonnement à un service de statistiques si l'audimat" en temps réel vous intéresse etc.

Pensez vous que c'est fini ? A lire ma question le doute vous assaille ! Y-a-t-il d'autres interstices à travers lesquels le marketing peut se glisser ?
Bien sûr. Avez vous entendu parler de Moblogging ? De la possibilité de publier textes et photos à partir de votre portable ? Qui doit intégrer un appareil photo bien sûr. Et permettre les liaisons MMS. Et être placé à côté d'un porte-feuille qui puisse accepter l'effort supplémentaire pour payer le service. Donc portable spécial et abonnement spécial nécessaire pour gagner quelques heures pour la publication de vos photos. Que vous pouvez bien entendu stocker sur un compte (gratuit et rikiki ou payant et maousse costaud) chez Flickr par exemple. Il faut vraiment que vous fassiez des photos du feu de dieu pour que la dépense soit justifiée... Me semble, mais il y a plein de mobloggers qui pensent autrement et publient n'importe quoi, surtout concernant les réunions autour du blog. J'en fait autant, mais plus tard. Je sens que je suis capable de refréner mes envies de poster le temps de me retrouver tranquillement assis devant ma bécane.
Bien entendu, le PDA WiFi à la mode vous permet de faire mieux que le moblogging, en rédigeant vos textes dans le bus , le train ou l'avion. Moyennant PDA, abonnement WiFi (long terme si vous évoluez dans une zone "couverte, occasionnel pour les TGV, parfois gratuit dans les aéroports).

QUI A DIT "ni marketing" ?


Les gourous sont un sujet qu'il ne faut pas aborder avant d'avoir défini le sens qu'on attribue au terme.
En fait, il a été introduit dans les cultures occidentales par le "New Age" et il a perdu son sens original, qui désignait des saints hommes dont l'enseignement suivi par leurs disciples, était sensé conduire à l'éveil.
Et même, dans le vocabulaire occidental, plusieurs sens lui sont associés.

Le plus proche à l'original [mais bien éloigné quand même] concerne les "gourous" des sectes, des "attrape couillons - grandes gueules", dont l'objectif est de profiter de la crédulité de leur disciples. C'est ce qui a donné le sens péjoratif au mot. Parce que même si on ne déclare pas une secte, on peut se trouver à vouloir créer un mouvement, un courant de pensée, où l'on se positionne en leader, pour en tirer bénéfice, que ce soit juste une façon de nourrir son ego ou aussi son compte en banque.

Mais il remplace aussi le mot "expert", pour désigner des personnes qui connaissent de façon approfondie un sujet et dont l'avis compte. C'est le cas en ce qui concerne l'informatique et le Net. Considérer Tim Berners-Lee comme le gourou du Web n'a rien de péjoratif, au contraire. De même, le terme est passe dans le vocabulaire du marketing en véhiculant des "bonnes vibrations".
En général, admettre la compétence d'une personne dans son domaine, compétence reconnue par l'excellence de ses réalisations, ne diminue en rien celui qui est conscient d'être moins "calé". Au contraire, ça donne une mesure du chemin qu'il y a a parcourir pour atteindre le niveau d'expert et ça permet de savoir où aller chercher conseil quand on a en a besoin. Par exemple, si celui qui s'intéresse au "Web Sémantique" ne consulte pas les textes des gourous du sujet il serait plutôt du genre sot.
Je ne désignerai pas les gourous de la blogosphère, francophone ou internationale. Parce que le sujet est discutable et ce n'est pas mon propos ici que de savoir qui mérite ou non le titre. Mais il est certain que chaque blogger, à l'exception de quelques uns qui on bâti les blogs, a été ou est influencé par ceux qui l'ont précédé. Blogtree, qui propose une "généalogie" des blogs, est une des façons de suivre les influences dans la blogosphère, qui sont par ailleurs "visibles" dans les blogrolls. Prétendre qu'on est sans influences signifierait soit une prétention démesurée, soit que l'on vie en ermite dans quelque îlot perdu du Web. Ceci ne signifie pas que l'on est sous influence de quelque gourou maléfique, sans opinion personnelle et que nous nous apparentons à des béni-oui-oui. Juste que nous sommes conscients de ne pas avoir tout inventé soi même.

Personnellement je me méfie beaucoup de ceux qui veulent faire croire que les bloggers sont des êtres vénus d'une autre Galaxie et qui sont aptes à évoluer sur le Web exempts de toute influence. C'est un point de vue que je trouve sectaire et mal informé. La personne qui croit fermement que c'est vrai n'est pas digne d'intérêt. La personne qui professe cette "croyance" est suspecte.

Maintenant que j'en ai fini avec, je peux me poser la question de l'intérêt du titre "ni marketing, ni gourous" dans "Blog Story", d'autant plus que je souhaite suivre le même "plan".
Aucun des sous-chapitres [Internet : des machines aux individus, De la société du spectacle aux 15 minutes de célébrité et Spontanéité = pérennité] n'aborde l'un ou l'autre des sujets du titre ! Au point ou j'ai eu à revenir en arrière pour m'assurer que je ne m'étais pas trompé de page en reprenant le livre.

Quelques réflexions rapides à propos du contenu :

L'Internet, déjà à sa forme primitive, ce que l'on désigne comme le grand-père, ARPAnet, était destiné à servir ses utilisateurs qui n'étaient pas des machines [même si c'était des militaires !]. Les échanges d'information d'un centre de calcul à l'autre leur étaient destinées. Pas étonnant que le e-mail ait été inventé [1971] deux ans après les débuts du réseau [1969] pour faciliter les discussions qui avaient déjà lieu entre les scientifiques présents sur les quelques sites connectés.
Internet était et le reste, une infrastructure d'échange d'informations entre personnes. Même si quelques actions n'impliquent pas une action particulière de l'utilisateur, comme par exemple la mise à jour automatique de l'aggrégateur de fils RSS.

Il est intéressant de parcourir la liste des blogs les plus populaires : Top 100 de Technorati pour se rendre compte que la majorité des blogs populaires ne sont pas personnels ! Est-ce que le couple exhibitionnisme/voyeurisme qui est utilisé pour justifier l'explosion des blogs ne serait pas limité aux blogs à nanoaudiences ? Quel genre de satisfaction peut-on tirer de la célébrité auprès de quelques centaines de personnes généralistes [pour les spécialistes c'est différent] ?

La société informationnelle ne s'impose pas à nous; nous la créons nous mêmes. Le blog-surfing à la recherche de petites nouvelles, ragots et rumeurs n'est que la forme "moderne" des habitudes vieilles comme l'humanité; les ragots discutés au café, à l'entrée de l'immeuble, avec les voisins rencontrés chez l'épicier ou le boucher, avec les amis au pub, avec le voisin de la file d'attente chez le toubib etc.

Spontanéité = pérennité [?!] : J'ai parlé ici du mimétisme qui fait que plein de blogs ont été ouverts pour faire comme le copain, proche ou distant. Nombreux sont ceux qui finissent par être fermés ou laissés à l'abandon.
Je doute du caractère spontané de l'ouverture de la majorité des blogs.
Par contre je crois à la pérennité du phénomène. Uniquement parce qu'ill offre des possibilités de communication qui sont supérieures à celles de l'e-mail ou du téléphone.
Depuis que je poste sur mon blog j'ai réduit le temps que je passais à répéter les mêmes choses d'un facteur ~10 ! C'est commode. Et les discussions commencent souvent là où je les ai laissé ouvertes sur l'un ou l'autre de mes blogs. Je ne suis pas près à renoncer à ce luxe de gaieté de coeur. Je sais que nombreux des bloggers que j'ai interrogé se rendent compte de cet aspect du blog.
Le domaine qui en est le plus affecté d'ailleurs est celui des rencontres via le Net. Du temps du Minitel par exemple, il fallait raconter la même histoire des centaines de fois. Maintenant, quand on me demande l'origine du surnom OldCola je propose un simple clic. C'est de cette pérennité que je pensais que les auteurs allaient discuter. Celle du permalink, permalien etc, qui permet de tirer profit du stockage d'une information, pour pouvoir s'y référer par la suite.
D'ailleurs, l'équation entre spontanéité et pérennité me semble discutable. Pour l'instant je ne vois rien qui puisse lier les deux !

Addendum ça finira probablement en annexe

Je viens de tomber sur le post de Fiévet intitulé Chère Maïa. Je n'avais lu que trop rapidement le post de Maïa Mazaurette sur le sujet et je n'étais pas au courant de la réponse qu'il avait suscité.
Du coup il y a quelques questions que je me pose :
  • chez moi les commentaires "marchent"; pourquoi il n'a pas commenté plutôt que de faire un post à Nanoblog ?
  • pourquoi ne pas faire une liste des posts où il répond aux critiques ?


J'apprécie le commentaire de Karl Dubost qui se pose la question de la publication de "Blog Story" sous licence CC : Question pas innocente:

Pourquoi ne pas avoir tenter de le publier en Creative Commons puisque de toutes façons, cela ne rapporte pas d'argent.

Je suis d'accord que le monde de l'édition et au sens plus large le monde des arts ne rapporte pas grand chose si ce n'est rien à la plupart des auteurs (musique, littérature, peinture, photographie, etc.) Pourquoi donc ne pas saisir l'opportunité de changer le momentum.

http://www.creativecommons.org/
. D'autant plus que ça a été ma première réaction !
Je trouve de plus en plus de raisons pour trouver Dubost sympathique.




Lire aussi :

où j'ai commenté :

J'ai effectivement une 'vision' qui est radicalement différente de celle présentée dans "Blog Story" ! L'indépendance à la quelle je me réfère est celle d'une personne dont la profession n'a rien, mais strictement rien à faire avec la publication sur et à propos du Net. Ainsi je n'ai pas à ménager des susceptibilités.

Mes critiques ne sont pas des attaques, ni le fruit d'une jalousie quelconque en fait (Christophe). Mais dans un domaine qui me plaît bien je suis gêné de voir des opinions fausses se former. Et des "gourous" répandre des idées inexactes. La réaction est la moindre des choses.

Aucune de mes critiques ne se contente à montrer un point qui me paraît faux, il y a une justification qui suit. Des personnes qui ont exprimé leur désaccord à mes critiques sur "Blog Story" et "Calacanis", deux ont pris la peine d'en discuter. Je leur laisse le soin de dire ce qu'elles en pensent.

Merci de me signaler d'autres fautes de frappe, mon texte est brut de décoffrage et j'évite de le relire avant d'avoir "bouclé" un chapitre. Bien entendu je prendrai le temps de corriger avant de proposer les pdf.

Merci pour les encouragements ;-)
Et n'allez pas croire que vos commentaires pourraient être mal interprétés ! Continuez à disséquer à volonté, bien entendu chaque point sera traité (au moment que je trouverai opportun, le plus rapidement possible quand même). Même le sarcasme est le bien venu. Si on ne s'amuse pas ça ne vaut pas la peine de poursuivre.

Bonnes fêtes !

par oldcola le 23 décembre 2004 à 15:07


Lire aussi :

19.12.04

Oldcola's intro

Si je voulais vous donner les "dix raisons" de tenir un blog j'utiliserais une approche tout à fait différente que celle adoptée par les auteurs de "Blog Story". C'est la raison d'être de ce blog d'ailleurs, vous montrer un parcours du Web et de cette partie qui fait couler tant d'électrons ces jours-ci qu'est l'ensemble des blogs, la blogosphère.

Pour en finir avec les raisons d'ouvrir et d'alimenter un blog, avant de passer à autre chose, je m'avoue incapable de vous donner des raisons. Soit vous en avez, soit vous ferez mieux de vous tenir tranquille et de ne pas vous emmerder avec un blog. Et j'ai beau en chercher dix raison je n'en vois qu'une seule et unique : communiquer.
Si vous n'avez rien à dire, montrer, discuter, inutile de vous embarrasser d'un blog. Même si dans un moment de folie, sous la pression de la nouveauté, vous en ouvrez un, il sera voué à l'extinction par manque de contenu. Et vous auriez dans ce cas à faire le constat d'un échec, ce qui n'est pas agréable.
Si par contre vous êtes du genre à aimer le dialogue, ne pas reculer devant les escarmouches, si vous écrivez des beau textes, si votre "oeil" vous permet de voir le monde qui nous entoure d'une façon plaisante ou originale, si vous aimez faire découvrir vos passions à des inconnus ou rencontrer des aficionados de vos hobbies worldwide, alors ouvrez un blog de suite. Vous allez vous régaler.
Le site de rencontres le plus ouvert de la planète, le Web, vous attend.


Je ne parle pas de rencontres pour former des couples, quoique le sujet n'est pas exclu. Je parle pas non plus de rencontres amicales nécessairement. Elles peuvent être strictement professionnelles, inamicales, passionnées, ou adopter toute autre forme que les rencontres sociales revêtent. Il s'agit d'une des facettes de notre vie sociale. Vous en faites ce que vous voulez de votre vie.
Les gens que vous rencontrerez sont les mêmes que ceux qui vous entourent d'habitude. C'est le moyen de les aborder qui change. Attendez vous à des faux-culs qui vous raconteront des bobards sur leur compte, les mêmes qui prétendraient que leur "autre" voiture est une Ferrari. Qui vous baratineront pour obtenir quelque chose de vous. Qui vous pousseront vers une "secte". Même ceux qui vous inviteront à une soirée le samedi soir avec l'envie de vous étriper et de manger vos entrailles cuisinées.
Je veux pas vous affoler, juste vous faire remarquer que derrière chaque point de contact du Net il y a une personne. Avec tout ce qu'il y a de bon et de mauvais chez les gens. Ne vous attendez pas à l'Enfer ou au Paradis, on reste sur Terre, d'accord ?
Vous y trouverez aussi des gens marrants, amicaux, géniaux, de bon conseil, au courant des dernières nouveautés et des potins, prêts à dire du bien de votre blog, s'extasier devant vos photos du WE dernier, qui demanderont conseil au 'gourou' que vous êtes en train de devenir en blogologie avancée et en techniques de pointe de publication sur le Net.
Gardez tête froide et regardez le monde avec le même regard que d'habitude, qu'il soit tourné vers votre écran ou votre fenêtre. Profitez des plaisirs et évitez les embûches. Et n'oubliez pas que derrière vos yeux et entre les oreilles se trouve l'organe le plus puissant pour apprécier les autres : votre cerveau.
Faites de votre blog une extension de vous même tendue vers les autres.

Il n'y a pas besoin d'avoir déjà une audience pour ouvrir un blog. Mais il est préférable ne pas en attendre non plus, s'il s'agit là de votre seule présence sur le Net. Si vous êtes étranger des forums, des autres blogs, des sites d'information sur vos sujets, il n'y a aucune chance qu'on vous découvre. Les liens ne se formeront que s'il y a matière à.
Bien sûr vous pouvez adopter une plate-forme de blogs populaire et profiter des rencontres organisées pour vous faire connaître. C'est un moyen commode qui ne s'éloigne pas trop des soirées de célibataires où des liens amicaux ou "plus si affinités" se nouent. Et votre blog paraîtra sur la liste des présents. Peut-être même qu'on verra votre photo sur l'un ou l'autre des blogs. Mais c'est pas donné à tout le monde de vivre près des lieux de rencontre ou d'être libre au moment ou elles se tiennent.
Ainsi le moyen le plus simple est de vous créer une présence sur le Net. Commentez chez les copains, dites ce que vous aimez ou ce qui vous dérange. Ne cherchez pas obligatoirement l'approbation au prix de votre indépendance de penser.
Prévenez amis, collègues, famille. Enfin, faites attention qui vous prévenez quand même. Si vous consacrez la moitié de vos billets pour dire du mal de tante Machine ou de votre boss inutile de leur demander s'ils lisent votre blog. Sauf si vous cherchez la bagarre. En se posant le problème à qui vous dévoilerez votre blog vous aurez à répondre à une autre question. Comment le nommer et quel nom de plume (enfin, de clavier) vous allez adopter. Si bien sûr vous ne voulez pas vous servir de votre état civil. Choisissez le avec soin, parce que si vous devenez une blog-star il vous suivra longtemps. Et il n'est pas facile d'en changer en cours de route sans poser des problème d'identification à vos lecteurs.
Et nul n'est à l'abri de devenir une blog-star.

1.12.04

Blog stories

Avez-vous lu Blog Story de Cyril Fievet et Emily Turrettini ?
Moi si !
Et l'envie de le réécrire est plus forte que tout le reste, parce qu'il a beau ne pas être mauvais, ce n'est pas ça encore. J'ai eu plusieurs discussions à propos de divers points qui sont évoqués dans ce bouquin. Et je pense que la "vison" des auteurs est loin d'être celle qui devrait être pour donner un aperçu correct des blogs, des bloggers et de tout ce qui gravite autour du sujet.

Ce blog est publiée sous licence CC - by-nc.

Au fur et à mesure que les chapitres seront clos je les mettrais à disposition sous forme de pdf, jusqu'à ce que l'ensemble du "bouquin" soit écrit. Vous pourrez ainsi disposer de l'ensemble sur votre disque dur pour le lire tranquillement.

Les commentaires sont ouverts; il vous faudra être inscrits auprès de Blogger pour commenter. Je n'enlèverai pas un seul commentaire et je ne promets pas d'y répondre non plus.
Il n'y aura pas de trackbacks ici. Technorati sera suffisant. Si je trouve des références qui me paraissent pertinentes je les intégrerai sous forme de liens.

Enjoy,
OldCola